Une nouvelle céramiste à La Bastide Clairence
La Bastide Clairence, fière de présenter un panel de métiers d’art aux activités variées : lutherie, maroquinerie, verrerie d’art, encadrement, désign contemporain, sculpture sur pierre, bijou, passementerie, vient de s’enrichir de l’arrivée d’Eliane Monnin, en provenance de Bayonne et exerçant la profession de céramiste. Elle s’est installée au mois de Juillet dans la Grange Darrieux.
Depuis maintenant trois ans, Eliane est fortement investie dans l’organisation du Marché Céramique Pays Basque, puisqu’elle y apporte son concours et son oeil averti au sein du comité de sélection des céramistes, ainsi que dans l’organisation générale. Cette venue vient sceller un lien déjà très fort que Eliane entretenait avec le village de La Bastide Clairence et c’est donc tout naturellement que la municipalité et le collectif des métiers d’art Arkua ont accueilli sa venue!
Eliane Monnin
Eliane Monnin est née à Morteau (Doubs), d’une famille d’horloger, spéléologues et collectionneurs de collections. Après des études d’arts appliqués puis d’arts plastiques à la faculté de Strasbourg, elle installe son atelier au pays basque en 2002. Elle pratique la peinture pendant une dizaine d’années avant qu’un nouveau champ d’action s’ouvre en 2007 lorsqu’elle découvre le travail de la terre. Cette matière l’anime et la fascination qu’elle éprouve envers la nature et ses abstractions organiques la pousse à créer un univers sensible et proche du vivant. https://elianemonnin.ultra-book.com/
Démarche artistique
On retrouve, dans les créations d’Eliane Monnin, l’esprit du Cabinet de Curiosités classique et son moteur élémentaire : amasser, isoler, ordonner mais aussi inscrire l’objet rare dans un espace, un contexte qui le charge de signification.
On y retrouve aussi quelque chose de la fascination pour la structure mathématique des objets naturels, pour le paradoxe entre l’irrégularité des formes et la formule qui se cache derrière la parfaite répétition des motifs, pour la nature productrice d’une pulsion de vie qui pourrait confiner à l’art, qui lu-même reproduirait quelque chose de la nature… Carapaces, épidermes, jaillissement végétaux, organiques, minéraux voient le jour dans une mise en scène troublante où l’obsession, la fascination-répulsion, l’angoisse… mais aussi l’humour, ne sont pas absents. C’est à la fois le merveilleux et le poétique, l’intime et l’émotion, qui jouent dans le travail d’Eliane avec les frontières entre les prodiges de la nature (naturalia), le tour de force artisanal et le langage artistique (artificialia).
Sevan L’Hostis.2015.